La patiente, Mme F., âgée de 50 ans, a été adressée au cabinet et reçue en mai 2024 pour une première consultation en parodontologie. Les examens cliniques et radiographiques ont permis de poser le diagnostic d’une parodontite généralisée de stade 3, grade C.
La patiente présente des facteurs de risque tels que le tabac(elle vapote avec 3 mg de nicotine sur 3 semaines, soit environ 15 cigarettes par jour), du stress, et des maladies systémiques telles que l’hypertension et le cholestérol. Bien que la patiente n’en soit pas consciente, des facettes d’usure sont visibles, signe de bruxisme.

Panoramique de mai 2024. Perte osseuse généralisée et dépôts tartriques bien visibles.
La séance d’apprentissage à la désinfection parodontale a été réalisée en novembre 2024.
Nous avons revu et optimisé son protocole d’hygiène. La patiente utilisait une brosse manuelle souple, du dentifrice Sensodyne et des brossettes interdentaires le soir. Mme F. connaît le principe du mélange bicarbonate-eau oxygénée mais ne l’utilise pas.

Photo intra-buccale initiale. La gencive est rouge, œdématiée, et des dépôts sont visibles.
L’utilisation du révélateur de plaque nous aide à montrer les zones où persiste la plaque dentaire et nous voyons ensemble, avec la patiente, les outils et techniques pour l’éliminer complètement. Ce sont des gestes que la patiente saura reproduire chez elle.

Photo avec le révélateur de plaque. Le patient visualise les zones où le contrôle de plaque peut être optimisé
Le prélèvement bactérien analysé au microscope a révélé une flore motile, en dysbiose, avec de nombreux spirochètes, bacilles, cocci et cellules inflammatoires
Charting initial. Sert de point de départ quantifiable pour la future réévaluation

Le traitement parodontal non chirurgical initial a été réalisé en deux séances en décembre 2024.
Au sein de notre cabinet, pour désorganiser le biofilm et retirer les dépôts supra et sous-gingivaux, nous utilisons l’aéropolissage, les inserts ultrasonores et le laser Erbium-Yag pour une décontamination plus efficace. Les poches profondes ont été traitées par insertion de membranes de PRF. La patiente a également bénéficié de la photo-stimulation par ATP-38 à la fin de chaque séance d’assainissement.
À la réévaluation, nous notons une amélioration des paramètres cliniques et la disparition de toutes les poches. Nous sommes passés d’une profondeur de poche de 3,5 mm en moyenne à 1,5 mm en moyenne, pour un saignement initial sur 51 % des sites contre 9 % des sites en réévaluation.
Charting de réévaluation. Nette amélioration des paramètres, observables par le praticien, le patient et le correspondant en le comparant au charting initial


Photo prise lors de la réévaluation. La gencive s’est rétractée, est rose et ferme, les espaces interdentaires sont élargis, il y a peu de dépôts visibles.
La patiente fait part de quelques sensibilités et utilise un dentifrice pour dents sensibles. Il persiste un peu de tartre en arrière des incisives mandibulaires et en arrière de la 16, qui est retiré lors de la séance.
Nous avons recalibré le diamètre des brossettes pour s’adapter aux nouveaux espaces interdentaires plus larges.
La patiente se sent mieux avec sa bouche et a encore diminué sa consommation de nicotine (elle est passée à 1 mg de nicotine pour 3 semaines, soit environ 5 cigarettes par jour).
Par la suite, nous assurerons des séances de maintenance parodontale tous les 3 mois la première année et, si la stabilisation de la maladie parodontale se confirme, la fréquence des maintenances sera réévaluée au bout d’un an.
Les résultats dépendent de la réponse de l’hôte, de l’alliance thérapeutique créée avec le patient et de l’instrumentation menée. Dans ce cas, tous les éléments ont agi en bonne synergie.
Le traitement parodontal initial non chirurgical est la base du traitement de toutes les maladies parodontales, des stades les plus précoces aux plus avancés.
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