Lorsqu’il y une perte osseuse importante il existe trois solutions :
- L’utilisation d’un plan cylindrique conventionnel avec des greffes osseuses,
- L’utilisation d’implants zygomatiques,
- L’utilisation d’implants sous périostés.
Si l’on souhaite traiter rapidement les patients et éviter les greffes osseuses, les deux techniques populaires sont les implants sous-périostés et les implants zygomatiques. Bien que les deux méthodes aient leurs avantages, il est important de comprendre leurs différences, notamment en termes d’invasivité, de gestion des complications et de taux de réussite.
Invasivité
Les implants sous-périostés sont considérés comme moins invasifs que les implants zygomatiques. Cette technique consiste à placer l’implant sur l’os de la mâchoire, sous le périoste, sans nécessiter de forage profond dans l’os. Cela réduit le traumatisme chirurgical et permet une récupération plus rapide pour le patient.
En revanche, les implants zygomatiques nécessitent une intervention chirurgicale plus complexe. Ils traversent le sinus et sont ancrés dans l’os zygomatique (os de la pommette), ce qui implique une procédure plus invasive et un temps de récupération parfois un peu plus long. Le chirurgien doit avoir une très bonne dextérité pour réaliser cette intervention, souvent réalisée à main levée et sans guide chirurgicale.
Durée du traitement
La durée du traitement est relativement similaire entre 1 à 2 heures. Un bridge provisoire fixe est posé juste après l’intervention dans les deux cas et pour les deux techniques. Toutefois, dans certaines conditions pour les implants sous périostés, il est possible de préparer le bridge provisoire avant la chirugie, et ce bridge peut être placé à la fin de l’intervention. Le patient repart alors immédiatement avec des dents fixes. Dans les autres cas, une empreinte est prise et il est nécessaire de revenir le soir pour recevoir ses nouvelles dents fixes.
Comparaison du positionnement des piliers prothétiques
Dans le cas des implants sous-périostés, le pilier prothétique est bien positionné au niveau des dents car ils sont faits sur mesure et en fonction de la future prothèse du patient. Cela permet une adaptation précise et un confort optimal pour le patient.
En revanche, pour les implants zygomatiques, l’implant ressort souvent au niveau du palais, nécessitant l’utilisation de piliers pour rattraper les axes. La prothèse peut donc être plus épaisse au niveau palatin, ce qui peut gêner le patient avec la langue.
Gestion des complications
Les complications associées aux implants sous-périostés sont généralement plus faciles à gérer. Les infections post-opératoires, bien que possibles, sont plus superficielles.
Les implants zygomatiques, en revanche, peuvent entraîner des complications telles que des infections profondes et des dommages aux structures anatomiques environnantes comme le sinus. Ainsi à 5 ans 14 % des patients présentent des sinusites maxillaires (voir plus de détails ici: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37405545/).
Taux de survie
Les taux de réussite des deux techniques varient en fonction de plusieurs facteurs, notamment l’expérience du chirurgien et la condition initiale du patient.
Les implants périostés présentent un taux de survie de l’ordre de 95 % à 5 ans (plus de précisions ici: lien de l’étude). Ce qui en fait une technique fiable et sure.
Les implants zygomatiques, quant à eux, ont un recul clinique plus important car ils existent depuis plus longtemps. Ils affichent un taux de survie de 97%.
Conclusion
En résumé, les implants sous-périostés offrent une alternative moins invasive et plus facile à gérer par rapport aux implants zygomatiques. Ils présentent des taux de réussite élevés et sont particulièrement adaptés aux patients souffrant de perte osseuse sévère.
Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé dentaire pour déterminer la technique la plus appropriée en fonction des besoins spécifiques de chaque patient.